MERCREDI 8 AVRIL 2020 

Mes pratiques quotidiennes de méditation et la lecture de Tara Brach m'amènent à des prises de conscience au long de ces journées de confinement.

Hier, j'ai réalisé que la compassion envers soi-même est une des portes d'entrée possibles pour apprendre à aimer vraiment. Et j'ai la clé entre mes mains!

Du coup, me voici libérée de la culpabilité de me sentir incapable d'aimer vraiment.

Si je peux faire la paix avec tout ce qui en moi a besoin d'être écouté: les peurs, l'inquiétude, l'inconfort, la tristesse, la profonde anxiété, l'agacement, tous ces états qui me dérangent tant,   mon coeur s'ouvrira peu à peu aux autres.

Hier matin, je regardais César et Francis, toute fraîche de cette nouvelle compréhension, et je me disais que leurs manières d'agir ne me semblaient plus si incompréhensibles, puisque grâce à une observation répétée et attentionnée, je découve chez moi des comportements assez similaires.

Mon intransigeance a encore de beaux jours devant elle, mais je tiens une piste!

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J'apprends aussi qu'appeler un ami, un proche, un inconnu, m'ouvrir le plus sincèrement possible à sa manière de communiquer, en étant reliée à mon coeur, s'apparente à l'écoute véritable. Celle qui n'attend rien, ne veut rien. Celle qui donne.

Je découvre encore une chose: la souffrance émotionnelle que j'imagine parfois chez l'autre est uniquement le reflet de celle qui vit en moi. Pas étonnant que je ressente un tel besoin de les sauver, de résoudre "leur problème" en leur donnant de bons conseils!  

En prenant conscience de ce processus, je peux me détendre devant la souffrance que j'attribue à l'autre, afin d'être plus réceptive à sa réalité propre.

Ne rien vouloir pour l'autre. Offrir sa présence, sachant que c'est plus salutaire que n'importe quelle solution.

Être là avec le coeur, plus qu'avec la tête.