JEUDI 16 AVRIL 2020 

Aujourd'hui, je commence ma pratique en mouvement et je sens immédiatement la fatigue, en tant qu'état indépendant de toute interprétation. 
C'est la météo du jour dans mon monde!

Je mets le corps en mouvement, respectant au mieux sa capacité à bouger. 

Je constate que ma tête est agitée de pensées.
Je perçois très nettement un profond désaccord - dans le sens musical du terme - entre mon corps et ma tête.

L'un veut juste se poser, se reposer, tandis que l'autre veut aller vite, courir vers de nouvelles idées, accomplir des tas de choses fantastiques!

Qui domine dans cette relation? J'observe ce jeu de forces antagonistes et je me demande:

qui est ce "je" qui observe?

Puis je m'assieds pour 20 minutes de pause et assez vite, j'entends une voix qui crie son épuisement, son ras-le-bol de cette agitation mentale. Stop!!!

Je pense au film "Pi" et à ce mathématicien dont la tête finira par exploser, littéralement.

Après quoi, une forme de sérénité apparaîtra.

Ecrire est un soulagement et entretient en même temps cette activité mentale épuisante. Cela dit, le temps de l'écriture, elle est canalisée et donc moins folle.

Il m'apparaît important d'être attentive aux besoins de mon corps, de la même manière que je prendrais soin d'un jeune enfant.

Et l'âme dans tout ça? Quand est-ce que j'en prends soin?

Quand je me pose, respire, accueille et sourit à ce qui survient dans mon monde. Y compris les nombreux pépiements d'oiseaux qui emplissent le paysage sonore autour de la maison et qui m'apaisent tellement.