Mercredi 10 juin

Ce matin, en relisant le livre de Marschall Rosenberg, une nouvelle compréhension se fait jour: qu'est-ce qui fait que nous avons tant de mal à nous entendre, à nous comprendre, à nous mettre à la place de l'autre?

Une explication tout simple m'apparaît. Quand j'écoute l'autre, une grande part de mon mental est occupée par mes propres pensées: mon avis sur ce que me dit l'autre, ce que je devrais lui répondre, en quoi je pourrais l'aider. Plus l'autre parle, plus je peux ressentir en moi l'urgence de lui solutionner son "problème", ou lui dire à quel point ce que je vis est similaire,... Bref, je reste bloqué dans mon monde :)

À moins d'écouter totalement, sans pression et sans obligation de répondre, j'entend l'autre de loin. Sa parole est brouillée par mes pensées parasites, comme une radio que je ne capterais pas correctement.

Quand l'autre nous parle, nous focalisons notre attention inconsciente sur nos besoins traduits en pensées, pulsions, impressions, jugements, ...

C'est donc extrêmement logique que nous ne puissions pas écouter!

Par contre, cela ouvre une porte merveilleusement simple!

Si, au cours de nos communications, nous prenons peu à peu conscience du processus qui s'opère en nous, nous sommes à même de régler peu à peu le curseur de notre radio, afin de mieux entendre ce que l'autre nous envoie. 

Pourrait-on envisager que cet affinage progressif suffirait à voir et entendre l'autre tel qu'il se présente à nous? dans toute sa réalité? Ce serait assez simple de se rejoindre, dans ce cas! 

Une porte peut s'ouvrir quand on trouve la clé...