l'homosexualité

NOTES ATELIERS

COLLÈGE NOTRE DAME

janvier-mars 2020

(MIRAMAS)


Série de 7 séances animées sous l'égide de SEVE

avec 21 élèves issus de 2 classes de 3ème


Le confinement a interrompu la série au bout de 4 séances 

Lundi 2 mars 2020 - L'homosexualité


Durée: 50 minutes

Thème: l’homosexualité

 

Déroulement de l'atelier

Petit tour des ressentis en cercle: Quelle est mon humeur du moment ?

Rappel de la fonction du cercle de parole : un lieu où les mondes de chacun peuvent se rencontrer et dans lequel on cherche à accueillir tous les points de vue, sans en rejeter aucun. 

Activité : A partir des réflexions personnelles, formuler par groupes de 3 ou 4 une question autour du thème. Un secrétaire note les questions au paperboard.

Choix d’une ou deux questions par le groupe. Puis discussion avec balle de parole.


Synthèse des points marquants

Présence d’un personnel de la Vie Scolaire.

La plupart des jeunes semblent contents d’être là. Ils sont nombreux à dire qu’ils sont fatigués…

Après ces 2 semaines de vacances, je souhaite revenir sur le sens de ce que nous faisons là, la raison de ce cercle. Difficile d’appuyer sur un bouton et de déclencher directement la discussion philo !

Du coup, je fais l’impasse sur la pratique de l’attention.

Les 5 mn en petits groupes se passent très bien, tout le monde joue le jeu.

Je passe les voir pour les aider si besoin. Certains n’arrivent pas à imaginer une question à poser. Je leur partage les questions que j’avais préparé:

L’homosexualité est-elle un choix ?

Naît-on homosexuel ?

L’homosexualité, est-ce une maladie ?

L’homosexualité est-elle légale ?

L’homosexualité est-elle honteuse ?

Ça a l’air de les aider. Je leur propose de définir un porte-parole par groupe. Ça fonctionne également. Au final, 6 questions se dégagent. Je leur demande ce qu’ils souhaitent faire de ces questions. Une des filles propose qu’on réunisse les questions qui ont un lien. Tous sont d'accord. Ils en retiennent 2. Me demandent par laquelle on commence. Je leur dis que celui qui souhaite s’exprimer en premier va devoir faire un choix. Et c’est parti. Mathilde prend spontanément des notes, comme à la 2ème séance. Ça gère!

La parole est assez fluide et tous ont à cœur l’écoute. J’interviens 2 ou 3 fois mais dans l’ensemble, ils gèrent entre eux et ne s’adressent pas forcément à moi, ce qui est rare !

Sur un tel sujet, une seule séance me semble trop courte. Au début, ils sont dans les opinions et comme ils sont nombreux, on n’a pas vraiment le temps de mettre en relief les différents points de vue…
Certains parlent de Dieu et un garçon intervient en disant que « ça part en sucette. Pourquoi on se met à parler de Dieu ? C’est n’importe quoi ! Je suis complètement perdu, moi ! »

Un autre lui répond que c’est ça la philosophie, des sujets qui amènent sur d’autres sujets. Une fille ajoute « le sujet de départ, c’est comme le tronc de l'arbre, et les autres sujets qui arrivent, c’est les branches ». Je suis enchantée de voir qu’ils ont vraiment les réponses en eux :)

Je pense aux week-ends de formation avec Marie-Jeanne Trouchaud et à ses conseils si inspirants: "faites confiance aux enfants, ils ont les réponses en eux!"

On finit par un tour de cercle et ils accueillent la balle de parole comme un objet déjà familier. Chacun peut s’exprimer. On reste encore sur les opinions, mais je suis confiante qu’elles rebondiront les unes sur les autres et que ça les aidera à cheminer !

Le moment du tirage au sort est mouvementé !

1er tirage : Si Jésus n’avait pas existé, en quelle année serions-nous ?

Le 1er sujet est considéré comme non philosophique par les jeunes et éliminé direct!

2ème tirage : Que serait-on si Dieu n’existait pas ?

Ils souhaitent tirer à nouveau au sort car « pourquoi on ne parle que de Dieu ?! » . Je profite du 2ème tirage pour dire que cette question pose le postulat que Dieu existe et qu’il y a déjà là une première question...

3ème tirage : À quoi ressemblerait la Terre si les hommes n’existaient pas ?

Le 3ème sujet dépite un peu les jeunes. Comme la cloche a sonné, on arrête la séance et je leur dis que je gèrerai le prochain sujet au mieux.

Sur le chemin du retour,  je m'aperçois qu’on retrouve le mot "existence" dans les 3 questions.

Du coup, j’ai l’idée de poser une question du type : pourquoi existons-nous ? À réfléchir…