Les ateliers du vivre ensemble
Vendredi 17 janvier 2020 - La mort
Durée: 55 minutes
Thème: La mort
Déroulement de l'atelier
J’ai replongé dans mes notes de formation et me suis appuyée sur le module de Joël Janiaud pour me préparer au sujet : questionner et conceptualiser. Utile !
Pratique de l’attention sur la respiration avec les cloches en début et fin de pratique.
Mise en place d’un secrétaire et d’un photographe pour la restitution collective finale. 2 tours de cercle pour récolter toutes les questions qui pourraient germer. On les note. Puis discussion avec balle de parole.
Synthèse des points marquants
À nouveau une grande écoute. Des adultes passionnés par l’aventure et confiants dans le processus !
Le tour de cercle après la pratique de l’attention témoigne du calme, de la détente et du repos ressentis par beaucoup.
Le professeur me dit qu’une jeune fille ne sera pas présente car le sujet était trop difficile pour elle. Je décide d’inclure son absence en témoignant qu’il est pour beaucoup d’entre nous difficile d’aborder ce sujet. Ensuite, tous prennent la parole pour poser leur question.
Le débat se déroule, entre affirmations franches et revirements de pensées. Ce n’est pas si simple de trancher…
Puis un silence plus long que les autres me donne l’opportunité de leur demander à quoi il pourrait être dû. Ce sujet est le mystère par essence de l’existence… pas simple de trouver les mots ?
Une jeune fille demande si elle peut poser une question à ses camarades: Avez-vous peur de la mort ? Je leur propose de faire un dernier tour de cercle pour répondre à cette question.
Au cours de ce tour, une jeune fille se met à pleurer. Passé la seconde de flottement où je me demande comment réagir, je décide d’accueillir et de nommer ce qui se passe. Je lui témoigne qu’à mon sens, elle exprime ce que beaucoup ressentent autour de ce grand sujet existentiel. Que les émotions sont notre moyen d’exprimer et de communiquer ce que nous avons au fond de nous. Je prends à témoin les autres, leur demandant si un seul d’entre eux n’a jamais ressenti d’émotion forte à ce sujet et je les vois réagir en hochant la tête. Ils acquièscent vivement et une forme de respect bienveillant se fait sentir dans le cercle…
En fin de séance, la CPE prendra la jeune fille à part et nous saurons qu’il n’y avait pas d’événement grave lié à sa réaction. Juste une sensibilité qui s’est exprimée.
Notes pour le prochain atelier
Je propose à un élève de tirer un papier de la boîte : « l’amour existe t-il réellement ou est-ce un sentiment pour combler notre égoïsme ? »
Vendredi 17 janvier 2020 - Le temps
Durée: 55 minutes
Thème: La notion du temps
Déroulement de la séance
Je me suis préparée de la même manière pour ce thème. Ça m’aide beaucoup pendant la séance pour relancer si besoin.
Pratique de l’attention.
Mise en place d’un secrétaire et d’un photographe pour la restitution collective finale.
Discussion avec balle de parole.
Synthèse des points marquants
Toujours une belle écoute.
Je souhaite leur partager une pensée qui m’est venue après le 1er atelier. Un des élèves avait nommé dans ses besoins individuels un oasis (la boisson). Je l’avais pris comme une boutade et l’avais inclus avec une pirouette. Mais en y repensant les jours suivants, j'ai réalisé qu'il avait donné une définition à la fois limpide et poétique de ce que serait un cercle philosophique : un oasis autour duquel se ressourcer, tant en terme d’ouverture d’esprit et de pensées, qu’en terme d’humanité. Il m’a semblé important de le lui témoigner ainsi qu’aux autres. Mon geste de départ était pédagogique : je savais qu’il est positif d’inclure chacun. Qu'on a tous, comme le formule Daniel Favre "de bonnes raisons de penser ce qu'on pense, de ressentir ce qu'on ressent, de dire ce qu'on dit et de faire ce qu'on fait"! Mon cheminement personnel autour de cette intervention m’a permis de comprendre et de témoigner que nous avons chacun des filtres pour voir le monde et qu’il est toujours bon de les réinterroger …
Dans la suite logique, je leur propose de partager, s’ils ont eu comme moi des réflexions qui sont venues entre les deux séances. Pas de réaction.
Je propose directement de lancer le sujet et une jeune fille commence. Je réalise que nous n’avons pas fait la pratique de l’attention… tant pis !
La discussion tourne autour du temps-horloge, de l’élasticité du temps selon qu’on s’amuse ou non, du stress qu’il génère, du cadre temporel fabriqué par les hommes pour se rassurer et du temps qui s’égrène, à l’infini. Je demande si le temps est un espace, comme la relativité générale le propose. Encore un sujet vaste, aux contours intouchables, qui passionne une bonne partie du groupe et amène le thème de la mort sur le tapis…
Temps et Vie indissociables ? On se quitte en posant de nouvelles questions ! J’évoque les questions philo, telles des poupées russes, à l’infini.
Anecdote et non des moindres : le jeune qui s’est proposé pour être secrétaire, a de grosses difficultés à l’écrit, me témoigne son professeur en fin de séance. On n’en revient pas !
Par la suite, le prof me dira que sa production de ce jour-là a été nettement meilleure que tout ce qu’il avait fait en classe jusqu’à présent.
Quelle victoire pour ce jeune :)
Notes pour le prochain atelier
Je propose à un élève de tirer un papier de la boîte : « L’abandon de la vie. Pourquoi des personnes se suicident? »